Né en 1979 à Tours, Mustapha Azeroual est un photographe autodidacte d'origine franco-marocaine qui vit et travaille entre Tours et Marrakech. Depuis plusieurs années, il développe une approche conceptuelle et expérimentale de la photographie, interrogeant ses outils, ses processus et ses supports. Son travail repose sur une exploration rigoureuse des dimensions physico-chimiques, optiques et électroniques du médium, refusant ainsi le dualisme entre la photographie comme simple captation du réel et son interprétation comme pure construction imaginaire.
L'exposition présente un ensemble d'expériences sur la perception et la captation de la lumière, engageant le visiteur dans une réflexion sensorielle au-delà du visible. Mustapha Azeroual conçoit des dispositifs qui, tout en exploitant les avancées technologiques contemporaines, cherchent à intensifier l'expérience de la lumière et de la couleur. Depuis 2014, il explore la relation entre la lumière et la vision, déconstruisant l'acte photographique à travers diverses expérimentations : de l'enregistrement des modulations lumineuses au flash, à la projection holographique, jusqu'à la conception d'installations immersives.
Ses œuvres mettent en question notre perception sensorielle, convoquant à la fois la vue, l'ouïe et parfois même l'odorat. Avec The Green Ray, il réduit le paysage photographique à sa plus simple expression : une ligne d'horizon et de grandes plages de couleur, transformant ainsi l'image en abstraction pure. Parallèlement, l’installation vidéo Par une nuit sans lune retranscrit une nuit sur l'île Sainte-Marguerite. L'œuvre Sillage, quant à elle, explore la lumière sous sa dimension olfactive, proposant une approche multisensorielle inédite.
Les installations de Mustapha Azeroual se conçoivent comme des expériences immersives où l'image n'est plus seulement un objet à regarder, mais une invitation à percevoir autrement. Entre science et poésie, mémoire et expérience, ses œuvres créent des situations mouvantes et émouvantes qui résonnent avec les souvenirs et les perceptions du spectateur. En repoussant les limites du médium photographique, il redéfinit sans cesse les contours de ce que signifie écrire avec la lumière."