Exposition eac. "Point, ligne, surface de lumière"
L’exposition proposée par Pierre Coullet, physicien et professeur émérite à Université Côte d'Azur dans les salles du niveau -1 de la Donation Albers-Honegger vise à replacer la science dans l’univers de la culture et tout particulièrement celui de l’Art et de l’Histoire des civilisations.
Le thème "Art et Géométrie" est exploré par le biais de dispositifs optiques et de tableaux illustrant les concentrations singulières de lumière lorsqu’elle se réfléchit sur des miroirs courbes ou se réfracte en pénétrant des dioptres (volumes transparents, eau, verre...).
Il s’agit de mettre en avant d’une part l’esthétique des "structures singulières de lumière" mais aussi de proposer un parcours culturel et éducatif de la géométrie de l’optique qui réalise un pont naturel entre "Art et Sciences". L’histoire des Sciences et particulièrement celle de l’optique géométrique est au coeur de l’exposition.
C’est de la rencontre avec l'artiste Niçois, Edmond Vernassa, que l’idée d’une exposition sur ce thème a émergé. Parmi les nombreuses oeuvres qu’il nous a laissé, les Ciné-Optiques, des dispositifs lumineux animés dans lesquels des sources lumières ponctuelles sont observées au travers d’une plaque de Plexiglas tramée, illustrent les phénomènes physiques abordés dans l’exposition.
Deux autres artistes sont exposés pour mettre en avant ces singularités : Jean-Philippe Roubaud et Victor Vasarely.
Jean-Philippe Roubaud se concentre sur la pratique du dessin en noir et blanc, qu’il travaille au crayon et à la poudre de graphite. Il joue avec les limites de cette technique, en la laissant s’échapper de son cadre traditionnel en deux dimensions, pour se déployer dans l’espace ou se combiner avec d’autres médiums (céramique, sculpture, performance…). Il a produit pour l’exposition une installation spécifique sur le phénomène de l’anamorphose.
Reconnu comme le chef de file de l’Op art en France, Victor Vasarely développe son propre modèle d’art abstrait géométrique basé sur l’utilisation de formes et couleurs vibrantes. La tapisserie présentée dans l’exposition est issue de la série Vega, ayant un rapport avec les aberrations optiques. L’effet de volume expansé des formes est renforcé par les couleurs en dégradé qui semblent faire émerger la sphère.